Après le départ de l'Ecole de Voile en 1980, le château du Taureau est laissé à l'abandon. Le monument historique, livré aux furies de la mer, se dégrade rapidement, à la grande inquiétude de la population, attachée à ce symbole de la Baie de Morlaix.
Pour sauver le château de la ruine, une première association de promotion se crée en 1988. Elle regroupe les communes de Plouezoc'h, Carantec, Morlaix, Plougasnou, et l'Ile de Batz. Cette mobilisation des collectivités locales, ne parvient cependant pas à convaincre l'Etat, propriétaire du bâtiment qui " ne considère pas la restauration du Monument comme prioritaire… ".
Une association se mobilise …
En 1994, une nouvelle impulsion est donnée au projet par le maire de Plouezoc'h, Romain Guillou, qui favorise la constitution d'une seconde association élargie regroupant aujourd'hui les communes de Plougasnou, Carantec, Plouezoc'h, Morlaix, l'Ile de Batz, Roscoff, Saint-Martin des Champs, Henvic et Locquénolé. S'y associent de nouveaux partenaires comme l'Etat et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Morlaix. L'association Château du Taureau-Baie de Morlaix vient de naître…
17 M.F pour la restauration
La tempête du mois de février 1996 a raison de la poterne desservant l'entrée du château. L'association alerte à nouveau les pouvoirs publics sur la nécessité d' agir. En réponse, l'Etat commande à Daniel Lefèvre, Architecte en Chef des Monuments Historiques, une " étude préalable à la restauration générale du Fort du Taureau ". A la lecture de ce travail, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) commence à s'intéresser au dossier. En 1996, une enveloppe de 17 millions de francs est allouée par l'Etat pour redonner au fort son aspect d'antan. En contre-partie de cet effort financier, l'Etat demande aux décideurs locaux de concevoir un projet de mise en valeur touristique et culturelle du site.
Ouvrir le site au public
L'association, notamment la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), accepte de relever le défi. Pour elle, la réhabilitation de l'édifice revêt un double intérêt, culturel mais aussi touristique, si la restauration est liée à un projet de réouverture au public. Cela légitimerait d'autant plus les investissements importants consentis pour une remise en état. Ainsi revitalisé sans perdre sa force emblématique, le château peut contribuer à " doper " la fréquentation de la Baie par les touristes, mais aussi par les riverains, qui méconnaissent la fortification.
Illustration : Inventaire général, ADAGP
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